Jérôme Caza
Julien Magne
Jérôme Caza
Karine Niego
TF1
Ryadh Sallem
2007
2*60'
Pendant 20 jours, ils vont parcourir la savane jusqu’au pied de la plus haute montage d’Afrique. Mais plus que l’exploit physique, c’est la découverte de soi et des autres qui va rythmer la vie du groupe.
Encadrés par 4 guides et 2 médecins expérimentés, ces dix participants espèrent, au-delà de leurs limites et bien au-delà de leur handicap, accomplir un exploit collectif admirable. Le Kilimandjaro est une ascension difficile, parfois risquée : 6 trekkeurs sur 10 échouent. Eric, 43 ans, Catherine, 44 ans, Guillain, 24 ans, Salima, 25 ans, Bastien, 29 ans, Jean-Michel, 49 ans, Sofia, 33 ans, Nicolas, 43 ans, Yolaine, 34 ans et Sébastien, 25 ans vont pourtant tout faire et s'entraider pour y arriver. L'idée du réalisateur, changer nos regards sur le handicap, est louable.
Soutenus par des guides de haute-montagne et une équipe médicale, ces personnes qui vivent avec un handicap vont vivre l’aventure de leur vie !
Article paru dans Le Monde
Jérôme Caza, patron de 2P2L et producteur de "Kilimandjaro, au-delà des limites", diffusé vendredi 29 février à 20 h 50 sur TF1, défend le concept de son émission, qui a réalisé 17 % de part de marché, un mauvais score pour TF1. Entretien.
"Kilimandjaro, au-delà des limites" n'a pas rencontré l'audience que vous escomptiez. Cette émission atypique était un pari pour TF1 et pour vous. Quelle leçon en tirez-vous ?
Près de quatre millions de téléspectateurs, c'est bien pour la cause des personnes handicapées, même si c'est peu pour TF1 ! Le film n'est pas mis en cause par cette contre-performance. La courbe d'audience en cours de diffusion était ascendante : ceux qui sont venus à 20 h 50 sont restés jusqu'au bout. Et 27 % des jeunes ont aimé, ce qui me donne de l'espoir dans cette génération, visiblement plus ouverte aux différences que les aînés.
Pourquoi avoir choisi cette forme, proche de la télé-réalité ?
Pour moi, ce n'est pas de la télé-réalité, c'est un documentaire d'aventures. En Grande-Bretagne, ce genre de programme est classé documentaire d'observation. Nous avons choisi une forme populaire pour un sujet délicat, avec l'idée d'amener du fond à 20 h 50 sur TF1. Pour une autre chaîne, ou une autre case, nous l'aurions conçue autrement.
Quel était votre objectif ?
Le but était de permettre aux gens d'apprendre des choses sur le handicap. L'émission a été préparée en concertation avec plusieurs associations et avec Ryadh Sallem, qui a été notre consultant et a constitué un comité d'éthique. Les handicapés veulent apparaître à la télévision autrement que par le seul biais du "Téléthon", que l'on parle d'eux autrement que sur un ton pleurnichard ou moralisateur, qui les enferme dans l'assistanat.
L'idée était de montrer ces personnes atteintes par différents handicaps avec leurs qualités et leurs défauts ; pas des super-héros, mais des hommes et des femmes actifs, tantôt attachants, tantôt exaspérants. Pour nous, il était fondamental que cette dimension humaine prenne le pas sur le reste. Cette émission n'est qu'une petite pièce, ce n'est pas cela qui va changer les mentalités, j'espère seulement qu'elle contribuera à modifier le regard des gens sur les handicapés.